Dans une démarche écologique et responsable, je limite au maximum les déchets dans ma vie de tous les jours. J’essaie de me rapprocher du mode de vie zéro déchet.
Voici les habitudes que j’ai mises en place dans la salle de bain.
Des produits plus sains dans la salle de bain
Je n’utilise que des cosmétiques bio : toutes mes crèmes, produits d’hygiène et de maquillage sont labellisés bio. C’est pour moi une garantie que les produits que j’utilise sont exempts d’ingrédients toxiques.
Depuis l’année dernière je suis allée plus loin en fabricant moi-même une partie des cosmétiques que j’utilise (fluide de jour, dentifrice, poudre libre, etc.). Comme ça je limite le nombre d’ingrédients contenus dans mes cosmétiques et j’ai la maîtrise de la composition. Mais surtout je me fabrique des produits sur mesure adaptés à ma peau.
Bien sûr cela ne m’empêche pas d’utiliser également des produits du commerce, mais je suis toujours attentive à la composition.
J’avoue tout de même utiliser deux produits non bio et dont la composition n’est pas clean : mon eyeliner et mon mascara. Pourquoi ? J’ai les yeux qui coulent parfois, je prends mon vélo tous les jours par tous temps et j’enchaîne souvent journée de travail et séance de sport… Bref, j’ai besoin que mon maquillage soit tout terrain et pour éviter d’avoir des yeux de panda le soir j’ai choisi un mascara et eyeliner waterproofs. Donc si l’une d’entre vous a un produit bio à me conseiller ou une recette qui résiste à l’eau, je suis preneuse !
Finis les cotons jetables
Après avoir utilisé des coton jetables pendant des années, cela fait 4 ans maintenant que j’utilise des cotons à démaquiller lavables en coton bio. J’en ai testé plusieurs et ma préférence va aux lingettes lavables Lulu Nature. Leur diamètre est grand et permet de démaquiller les yeux ainsi que tout le visage.
Je les lave à 60°C pour bien faire partir les traces de maquillage. Au bout de 4 ans mes lingettes sont toujours douces et pas abimées.
Je ne peux plus m’en passer ! Quand par malheur je repasse aux cotons jetables, en voyage en général, je ne supporte plus la sensation rêche du coton jetable et je trouve que ça use plus de produit et démaquille moins bien.
Les avantages d’utiliser des lingettes démaquillantes lavables sont pour moi écologiques, économiques et tout simplement pour mon bien-être personnel.
Je me lave au savon
Jusqu’il y a un an je ne me lavais qu’avec des gels douche (bio), puis je suis passée au savon. Pourquoi ?
J’ai pris conscience de l’impact sur l’environnement de l’utilisation du gel douche. En effet, le gel douche, même bio, contient des composants polluants et des ingrédients irritants pour la peau et parfois toxiques (dans le cas des gels douches non bio). Par ailleurs, les emballages des gels douche contribuent à la génération de déchets.
J’ai commencé par du savon de Marseille du commerce. Mais depuis je me fabrique mon propre savon saponifié à froid (voici ma recette du savon de Marseille et du savon d’Alep revisité) et j’en suis devenue addict. Contrairement à la plupart des savons du commerce, mon savon, saponifié à froid, conserve sa glycérine et ne dessèche absolument pas la peau.
Comment choisir son savon ?
Vous n’avez peut-être ni le temps ni l’envie de fabriquer vous-même vos savons. Dans ce cas-là, avant de vous précipiter vers la première savonnette venue, voici mes consignes pour choisir votre savon et savoir déchiffrer l’étiquette.
Plus la liste des composants est longue, plus il faut se méfier ! En effet, le vrai savon de Marseille doit être composé au minimum de 72% d’huile(s) végétale(s) (de préférence d’olive ) et ne contenir ni graisses animales, ni colorants, ni parfum, ni conservateur. Il doit être 100% biodégradable. Même si la présence d’huile de Palme est « tolérée » dans le savon de Marseille, je bannis les savons qui en contienne. L’huile de Palme étant à l’origine de désastres écologiques et sociaux.
Sur l’étiquette doit figurer : Sodium olivate (huile d’olive saponifiée), Aqua (eau), Sodium hydroxide (soude caustique, à l’origine de la saponification), Sodium cocoate (huile de coprah saponifiée qui permet d’avoir un savon qui mousse plus), Glycerin
A bannir : Sodium palmate (huile de palme saponifiée), Sodium tallowate (graisse de bœuf saponifiée)
Voici des savons que vous pouvez acheter en toute tranquillité : Marius Fabre, La Corvette, Fer à Cheval. Attention, même pour ces marques regardez bien l’étiquette car certains de leurs savons contiennent de l’huile de Palme. (vous les reconnaîtrez à leur couleur blanche)
Et si vous souhaitez un savon saponifié à froid, vous pourrez en trouver en magasin bio ou sur Nuoobox, SlowCosmétique, Clémence et Vivien, Louise Emoi, Gaiia, etc.
Cotons-tige
J’ai banni les cotons-tige – bâtonnets d’oreilles – en plastique de ma salle de bain, ceux que j’utilise à la place ont une tige en papier.
Les coton-tige en plastique contribuent à la pollution de la planète. Ils font partie des déchets les plus présents dans les milieux aquatiques. Comment atterrissent-ils dans les milieux aquatique me direz-vous ? Une bonne partie des gens les jettent dans la cuvette des wc, prenant cette dernière pour une poubelle. Et, à cause de leur étroitesse, ils passent à travers les mailles du filet des stations d’épuration et se retrouvent dans nos océans.
Ils sont d’ailleurs être interdit depuis le 1er janvier 2020.
Vous pouvez trouvez des coton-tige avec bâtonnet en papier en magasin bio, dans certaines grandes surfaces ou sur internet.
Edit 2021 : je viens de tester le coton-tige lavable et réutilisable LastSwab. Je suis totalement convaincue.
La cup / coupe menstruelle
Pour celles (ou ceux) qui ne connaissent pas, la coupe menstruelle est une protection hygiénique réutilisable. Elle se présente sous forme de coupe très souple, généralement en silicone qui permet de recueillir le flux menstruel. Elle se vide et rince à l’eau claire et peut être réutilisée plusieurs années.
Avantage n°1 : économique. La cup est réutilisable, vous n’allez pas devoir racheter des protections chaque mois. Elle coûte environ 20€ et peut durer jusqu’à une dizaine d’années environ.
Avantage n°2 : écologique. La coupe menstruelle n’est pas génératrice de déchets, contrairement aux serviettes hygiéniques et tampons. De plus, ces derniers ne sont pas dégradables.
Avantage n°3 : santé. A moins d’utiliser des protections en coton bio, utiliser des tampons et serviettes vous met en contact avec des substances potentiellement toxiques. En effet, des études ont mis en évidence la présence de produits chimiques dans les tampons.
Liens pour en savoir plus : article 60 millions de consommateurs et Conso Globe.
Alors voilà, je me suis mise il y a 4 ans à utiliser une cup. Je n’ai pas trouvé tout de suite le modèle avec lequel je me sens à l’aise. Mais je comprends très bien que tout le monde n’a pas envie d’en utiliser une : il faut un coup de main pour l’introduire et l’enlever, ne pas oublier de la vider, la stériliser…
Personnellement la marque que je conseillerais c’est Me Luna. La cup existe en trois tailles et trois modèles. Les explications sont claires et j’ai direct pu trouver le modèle qui me correspondait (ça faisait la 3ème marque que je testais, je commençais à en avoir marre). Et cerise sur le gâteau, les coupes menstruelles sont déclinées en plusieurs couleurs.
Si vous êtes adepte des tampons et ne souhaitez pas changer, suivez ces règles (si je peux me permettre ce terme 😉 ) : utilisez des tampons bio, par exemple de la marque Natracare et surtout ne les jetez pas dans les toilettes. Les toilettes ne sont pas des poubelles et ce que vous jetez dedans va directement dans les stations d’épuration.
Edit 2020 : J’ai découvert les culottes de règles il y a trois ans et depuis je n’utilise quasi plus ma cup. Vous pouvez consulter mon avis et comparatif de culottes menstruelles.
Brosse à dents
J’utilise une brosse à dents réutilisable : seule la brosse se change, ce qui limite l’impact environnemental.
J’ai découvert les brosses à dents à manche réutilisable avec la brosse Monte Bianco. Mais je trouve que la brosse n’est pas très ergonomique : elle est trop grosse. Du coup je la garde pour ma trousse de toilette de voyage.
Désormais j’utilise la brosse à dents Lamazuna. Le manche est en bioplastique, composé à 70% de végétaux (dérivés de ricin) et 30% de plastique et fabriqué en France. La tête est rechargeable, pour la changer il suffit de la déclipser. Pour la recycler une enveloppe préaffranchie est téléchargeable gratuitement sur le site Lamazuna à l’aide de laquelle vous pouvez renvoyer 3 têtes de brosses.
Vous pouvez vous procurer la brosse et les recharges en magasin bio ou sur Internet.
Edit 2020 : depuis j’ai testé d’autres brosses à dents écologiques et j’ai adopté un modèle en bois. Consulter mon comparateur de brosses à dents écologiques.
Mouchoirs
Je suis passée aux mouchoirs lavables. Et non, ils ne sont pas réservés qu’aux grands-mères 😉
Non, ce n’est pas anti-hygiénique d’en utiliser. Il suffit de les changer plus souvent quand vous êtes malade, de les laver à 60°C. Vous pouvez également ajouter 2 gouttes d’huile essentielle d’arbre à thé dans votre machine pour être sûr.e de tuer les microbes.
Non ce n’est pas moche. Il suffit d’en acheter des blancs ou avec un motif sympa. Et surtout c’est plus doux et plus agréable d’utilisation qu’un mouchoir jetable.
Et vous, avez-vous des habitudes zéro déchet ? Connaissez-vous d’autres astuces ?